Les rencontres Marseillaises épisode 1


                                                              INTERVIEW


Comme promis nous avons interviewé Corine Ko artiste peintre.
Corine nous a accueillis dans son très calme atelier rue des Bons enfants à Marseille. 
Une odeur de peinture flotte et l'interview commence:

Comment en êtes-vous arrivée ici ?
Corine : Dans la peinture, dans ce style là particulièrement ça fait 5-6 ans... avant j'avais un autre style de peinture qui était plus axé sur la féminité et la maternité, je peignais des mamans avec des bébés etc etc...et puis je faisais des petits formats et un jour, j'étais dans mon atelier il y avait une toile, j'ai fait un plus grand format et depuis je ne me suis plus arrêtée. La peinture est venue car mon enfant est handicapé et comme j'ai dû rester chez moi pour m'en occuper, c'est la peinture qui est venue pour m'aider à passer les épreuves.

Votre peinture est-elle en vente à Marseille ?
C: Je ne vend quasiment aucune peinture à Marseille, j'expose surtout à l'étranger, en Angleterre, en Hollande, au Luxembourg, et maintenant j'ai une galerie en Norvège...Mais je ne me déplace pas il n'y a que mes tableaux qui se déplacent, après il y a des gens qui viennent m'en acheter dans mon atelier...

Apparemment vous faîtes des bijoux ?
C: J'en faisais, maintenant je n'en fais plus et d'ailleurs je vends ici plus de bijoux que de peinture.

Y a-t-il des peintures que vous faites pour vous ?
C: C'est très rare, après c'est mon métier c'est comme si tu demandes au gérant du casino de te donner un caddie plein de nourriture...On a l'impression que les artistes n'ont pas besoin de manger, dormir, boire, mais on a aussi un loyer à payer, du matériel à acheter, en plus ça coûte très cher la peinture,  et c'est aussi mon métier donc je veux aussi vivre de mon art.

D'où venez-vous ?
C: Moi, je viens de la région parisienne je suis arrivée à Marseille en 1998.

Pendant la coupe du monde, donc...
C: Je suis arrivée pendant le Quart de finale contre l'Italie donc le chauffeur donnait le score, et quand je suis descendue du train je me suis demandée dans quelle pays j'étais ?
Il y avait des gens hystériques de partout, donc je me souviens très bien de mon arrivée.

Avez-vous fait des études de peinture ?
C:J'ai fait des études de littérature et un peu espagnol puis j'ai arrêté mes études pour devenir animatrice dans des centre de loisirs et directrice de centre de loisirs maternels donc je connais bien les enfants car j'ai beaucoup travaillé avec eux, je faisais des projets d'arts plastiques avec des enseignants et après j'ai eu mon enfant et comme il avait des problème de santé j'ai du m'arrêter et j'ai commencé la peinture.

Qu'est-ce que vous aimez et qu'est-ce que vous n'aimez pas dans votre travail ?
C: J'aime ne dépendre de personne, je n'ai pas de patron ni d'employé (rires) je règle mon temps comme je veux, je suis baignée tous les jours de poésie, de beauté, j'ai des beaux tissus, des belles matières, et le moins agréable c'est que tu n'es jamais sûre d'être payée par exemple;  si ça ne se vend pas dans les galeries tu n'as pas d'argent, tu n'as pas de fiche de paye qui te dit, voila à la fin du mois tu gagnes tant et c'est garanti, si ça ne se vend pas, je ne mange pas, heureusement ça n'arrive jamais (rires)

Que veulent dirent vos peintures ?
C: Je pense quelque chose et des fois je ne pense rien (rires), les gens y voient ce qu'ils veulent, je suis sûre que si chacun d'entre vous écrivez un texte sur un tableau il n'y aura pas deux réponses pareilles...

Pourquoi toutes ces coulures ?
C: En fait, c'est un peu comme si mes personnages étaient attachés au sol et qu'ils sont en même temps en train de s'envoler ; si il n'y avait pas les coulures ils s'envoleraient, et on me reconnait aussi grâce à ça et c'est pas toujours facile et des fois ça fait étrange.

Que pensez-vous de la végétalisation du quartier  ?
C: Je trouve ça super, si j'étais capable de garder une plante je le ferais parce que moi tu me donnes une plante... (rires) mais je trouve ça génial la végétalisation du quartier.

Et des graffitis 
C: Moi, les graffitis je trouve ça bien quand c'est dans des lieux dédiés, encore au Cours Julien,  au Panier c'est bien, j'aime bien quand c'est artistique mais taguer pour taguer c'est pas joli, c'est du vandalisme, ça sert a rien... ça embête tout le monde, si on veut faire passer un message autant l'écrire, mais après il y a des super tags.

                                 A suivre... des vacances car nous
                                 en avons bien besoin ! Rendez vous en septembre 
                                 pour... Vincent Beer Demander
                                 Bonnes vacances !!

Propos recueillis par Anouk, Mathieu et Jim

             
                             

                      www.corineko.com

                                     

PAPOTAGES d'Alice, de Manon, Sara et Zoée

Ce moment qu'on a passé était génial.
Elle nous a raconter son histoire.
Avant, Corine n’était pas artiste peintre, elle s’occupait d’enfants. Mais à la naissance de son fils handicapé elle a du arrêter de travailler. Elle a donc commencé à peindre pour s’occuper et depuis ce jour elle en a fait son métier. Ses peintures représentent surtout des femmes seules avec de grandes robes qui coulent. Elle nous a expliqué ces coulures : les femmes sont attachées à la terre mais elles sont prêtes à s’envoler. A travers ses tableaux, c'est un peu elle. Elle utilise également beaucoup de plantes ainsi que des animaux dans ses œuvres. Ses peintures sont surtout mélancoliques. Ses tableaux sont intéressants et remplis de belles couleurs.
Corine aime son métier car elle peut peindre et imaginer ce qu’elle veut sur sa toile
Son travail est très dur. Les grands formats prennent 3 à 4 jours. Se donner autant de mal pour tout ça, c'est génial.
Corine était très gentille. Avant, elle faisait aussi des bijoux super cool.
Pour finir, elle nous a offert une petite image d'un de ses tableaux. 



Oeuvres inspirées par le travail de Corine KO


                             Le monde à l'envers par Mathieu GERARD




Sans titre par Mathieu Gérard



 Une dernière fois par Anouk Fenneteaux
                 

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